IP2I

Chronologie

Fondé en 2019, l’Institut de physique des 2 Infinis de Lyon (IP2I) est une unité mixte de recherche CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1. Il est né de la fusion entre l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon (IPNL, fondé en 1963) et le Laboratoire des Matériaux Avancés (LMA, fondé en 2004). l’IP2I mène des recherches théoriques et expérimentales en physique des particules, physique nucléaire, physique des neutrinos, cosmologie et sur les ondes gravitationnelles. Il travaille aussi sur des applications en santé et en énergie nucléaire. Il est établi à l’Université Claude Bernard Lyon 1.

1963
23 février 1963
Naissance de l’IPNL
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Créé en 1961, l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon, ou IPN-Lyon – aujourd'hui devenu l'Institut de Physique des 2 infinis de Lyon – est inauguré le 22 février 1963. Le laboratoire possède alors 4 axes de recherche : la Physique Nucléaire expérimentale de basse et moyenne énergie, la Chimie Nucléaire, un axe Pluridisciplinaire, et la Physique Théorique. L'IPNL fut le premier laboratoire à s'installer sur le campus de la Doua à Villeurbanne qui accueillait également l’INSA Lyon et par la suite l'Université Lyon 1, et devint rapidement un pôle scientifique important de la région lyonnaise. À l'origine de l'IPNL on trouve l'IPA, l'Institut de Physique Atomique, créé en en 1936 par Jean Thibaud, comme en témoigne l'extrait suivant d'une lettre qu'il écrivit au doyen de la faculté des sciences de Lyon, Victor Grignard : "Mon intention est de créer à Lyon, un centre de recherche de physique moderne (rayons X, étude de l'atome et de ses radiations : positrons, neutrons, rayons cosmiques, transmutations et désintégrations) analogue à celui dont je disposais jusqu'ici au laboratoire de M. De Broglie [...] (et) comparable à ceux qui, pour ce genre d'études n'existent encore en France qu'à la faculté de Paris"
Légende de l'illustration : À gauche : la une du journal Le Progrès du 4 Août 1963 et le professeur Jean Thibaud, fondateur de l'Institut de Physique Atomique (1936) et. À droite, en haut : l'accélérateur Cockroft & Walton Haefely 1,2MV à la "Vitriolerie" à Lyon ou se trouvait l'Institut avant la création de l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon, l'IPNL, et son installation à Villeurbanne. En bas : construction de l'IPNL, à proximité d'un ancien hippodrome, sur le site de la Doua (Villeurbanne) devenu campus universitaire.
Naissance de l'IPNL succédant à l'IPA, à la Doua à Villeurbanne (IP2I)
Naissance de l'IPNL succédant à l'IPA, à la Doua à Villeurbanne (IP2I) (21 avril 2021): À gauche : la une du journal Le Progrès du 4 Août 1963 et le professeur Jean Thibaud, fondateur de l'Institut de Physique Atomique (1936) et. À droite, en haut : l'accélérateur Cockroft & Walton Haefely 1,2MV à la "Vitriolerie" à Lyon ou se trouvait l'Institut avant la création de l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon, l'IPNL, et son installation à Villeurbanne. En bas : construction de l'IPNL, à proximité d'un ancien hippodrome, sur le site de la Doua (Villeurbanne) devenu campus universitaire.
©LeProgrès | IP2I | Studios Villeurbannais | J.Cellard/IP2I
1963
Premier faisceau du synchrocyclotron
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En 1963, le 18 juillet, le synchrocyclotron du laboratoire produit sont 1er faisceau dans le bâtiment du même nom. Il s'agit alors du premier accélérateur de ce type en province qui délivre des protons de 14 MeV, deutons de 28 MeV et hélium de 56 MeV.
Légende de l'illustration : Le synchrocyclotron de l'IPNL avec sa commande de pompage (à droite) et son modulateur (à condensateur tournant)(à guache). Il s'agissait à l'époque du second synchrocyclotron installé en France.
Synchrocyclotron de l'IPNL dans les années 1960 (IP2I)
Synchrocyclotron de l'IPNL dans les années 1960 (IP2I) (21 avril 2021): Le synchrocyclotron de l'IPNL avec sa commande de pompage (à droite) et son modulateur (à condensateur tournant)(à guache). Il s'agissait à l'époque du second synchrocyclotron installé en France.
© A.Gamet/IP2I
1965
1965-66
Un accélérateur 2MV Van de Graaf pour l’étude des interactions particules-matière
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À partir de 1965-1966 les physiciens des collisions atomiques, travaillant auprès de l’accélérateur Van de Graaf 2 MV, commencent des études sur les interactions particule-matière. En particulier ils initient des études sur les phénomènes de canalisation ("channeling") dans des cibles cristallines minces, domaine dont ils vont devenir des experts mondiaux. Ces études se prolongeront entre autres avec la hadronthérapie qui constitue aujourd'hui un de ses volets interdisciplinaires.
Légende de l'illustration : Accélérateur Van de Graaf 2MV dans le bâtiment du même nom à l'IPNL.
Accélérateur Van de Graaf 2MV à l'IP2I
Accélérateur Van de Graaf 2MV à l'IP2I (21 avril 2021): Accélérateur Van de Graaf 2MV dans le bâtiment du même nom à l'IPNL.
© IP2I
1968
1969
Inauguration du « Dôme » : ions lourds, hautes énergies, fusion nucléaire et agrégats d’hydrogène.
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À ses débuts, l'IPNL comptait 3 bâtiments dédiés à ses accélérateurs : "Haefely", "Van de Graaf" et "Synchrotron". En 1969 un nouveau bâtiment est inauguré : le Dôme. Il est conçu initialement pour recevoir la haute tension de son accélérateur historique Cockroft et Walton 1MV, suite à son remplacement par un Haefely 4MV. Les équipements du Dôme répondent alors aux besoins conjoints de l'IPNL en accélération d'ions lourds et du CERN dans la recherche de solutions pour augmenter l'énergie du pré-injecteur de son synchrotron à proton. En 1974, l'installation éveillera l'intérêt de l'Institut de Génie Nucléaire de Karlsruhe qui, à travers une convention avec l'IN2P3, viendra travailler à la mise au point d'un système d'injection et d'accélération d'agrégats d'hydrogène en vue de son utilisation dans la production d'énergie par fusion nucléaire. Un analyseur magnétique unique au monde avec détection par multiplication d'électrons et jonctions sera mis en place en 1977. Un vaste champ de recherches s'ouvre alors pour l'étude des interactions agrégats-solides et qui restera une activité du laboratoire jusqu'à nos jours et constitue un des segments de ses activités pluridisciplinaires.
Légende de l'illustration : Haute tension de l'accélérateur Cockroft & Walton 1MV, dans le bâtiment du Dôme à l'IPNL
Haute tension Cockroft & Walton au
Haute tension Cockroft & Walton au "Dôme" de l'IPNL (IP2I-Lyon) (21 avril 2021): Haute tension de l'accélérateur Cockroft & Walton 1MV, dans le bâtiment du Dôme à l'IPNL, à la fin des années 1960.
© IP2I | Jacquet/IP2I
1970
1970
Création du groupe « Électronique » : vers le traitement informatique des données et les hautes énergies au CERN.
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Au début des années 70, se crée un laboratoire dédié à l'électronique. Il s'agit du début de la miniaturisation des composants électroniques qui seront utiles dans un premier temps pour les expériences utilisant des chambres à fils – véritable révolution de l'époque qui rendait possible le traitement informatique des données. Au début le groupe développe des circuits d’électronique frontale pour la physique des hautes énergies en train d'émerger. Il s’en suivra, en collaboration avec le CERN, la réalisation de nombreux circuits complexes utilisant la technique des couches épaisses déposées par sérigraphie, utilisées notamment sur le LEP.
1971
1971-72
Création d’un groupe « Recherche Expérimentale sur la Physique des Hautes Énergies » et rapprochement avec le CERN.
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En 1972, un groupe de "Recherche Expérimentale sur la Physique des Hautes Énergies" est créé. Il aura vocation à travailler sur les expériences du CERN. La création de ce groupe marque l'entrée du laboratoire dans l'ère de la physique des hautes énergies et des très grands accélérateurs, avec au début des contributions sur les programmes auprès du PS (P17, S143), SPS (WA9, NA8), ISR(R704) puis ultérieurement L3 (LEP) et CMS (LHC). C’est le début de la grande aventure de la recherche sur les constituants fondamentaux de la matière et l'étude du modèle standard de la physique des particules, qui aboutira entre autres à la découverte du Boson de Higgs 40 ans plus tard.
Légende de l'illustration : De gauche à droite : calorimètre Électromagnétique BGO de l’expérience L3 (LEP CERN), trajectographe TEC de CMS (LHC) construit par l’IP2I, et détecteur ECAL de CMS (LHC) dont l’IP2I a produit les capsules ADP.
Hautes énergies à l'IP2I
Hautes énergies à l'IP2I (13 avril 2021): De gauche à droite : calorimètre Électromagnétique BGO de l’expérience L3 (LEP CERN), trajectographe TEC de CMS (LHC) construit par l’IPNL, et détecteur ECAL de CMS (LHC) dont l’IPNL a produit les capsules ADP.
© L3 CERN | IP2I | CERN
1972
1972
Création du Service des Matériaux Amorphes, ancêtre du LMA (Laboratoire des Matériaux Avancés)
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1972 est aussi l'année de création d'un Service des Matériaux Amorphes, SMA, qui évoluera pour donner naissance plus tard au Laboratoire des Matériaux Avancés (LMA) qui fournit aujourd'hui les miroirs aux expériences de détection d'onde gravitationnelles telles que VIRGO et LIGO. Le SMA faisait une exploration en profondeur des matériaux amorphes depuis leur synthèse jusqu'au dépôt en couches minces avec l'étude des caractérisations physico-chimiques à chaque étape.
1975
1975
La physique nucléaire évolue : création d’un groupe « Ions Lourd » et l’accélérateur SARA
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En 1975, un groupe Ions Lourds voit le jour à l'IPNL dans la perspective du futur Grand Accélérateur National d'Ions Lourds. Le groupe monte rapidement en puissance avec d'importantes contributions des équipes techniques qui s'investissent notamment sur l'accélérateur SARA à Grenoble (alimentation haute tension). La création du groupe Ions Lourds à l'IPNL s'inscrit dans le tournant qui s'opère à cette époque en physique nucléaire. La discipline accède à de nouvelles approches et à une connaissance plus approfondie de la matière nucléaire, ainsi qu'à de nouveaux modèles théoriques.
Légende de l'illustration : Second cyclotron à secteurs séparés de l'accélérateur d'ion lourds SARA à Grenoble.
Second cyclotron de l'accélérateur SARA
Second cyclotron de l'accélérateur SARA (13 avril 2021): Second cyclotron à secteurs séparés de l'accélérateur d'ion lourds SARA à Grenoble.
© CNRS Photothèque
1980
1980
Création d’un groupe « Structure Nucléaire par Ions Lourds ». Vers de nouveaux détecteur et l’étude de noyaux de plus en plus exotiques.
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En 1980, un groupe Structure Nucléaire par Ions Lourds (SNIL) se forme suite à la fusion sur des sujets communs du groupe de Spectrométrie Nucléaire et du groupe Corrélations Angulaires. Dans le but de produire des noyaux de plus en plus exotiques et d'étudier les rayonnements en ligne, le groupe utilisera les ions lourds et la spectrométrie sur faisceau. Rapprocher les systèmes de détection de la ligne de faisceau devenait en effet nécessaire afin d'accéder à des évènements dont les durées de vie étaient de plus en plus courtes. Ces méthodes débouchèrent par la suite à la réalisation de multidétecteurs gamma dont EUROGAM, et aujourd'hui AGATA.
Légende de l'illustration : À gauche, le multidétecteur gamma 4Pi EUROGAM Phase II (CRN de Strasbourg). À droite de multidétecteur gamma 4Pi de nouvelle génération AGATA avec ses 35 cristaux de germanium (au GANIL de Caen).
Détecteurs EUROGAM et AGATA (IP2I)
Détecteurs EUROGAM et AGATA (IP2I) (13 avril 2021): À gauche, le multidétecteur gamma 4Pi EUROGAM Phase II (CRN de Strasbourg). À droite de multidétecteur gamma 4Pi de nouvelle génération AGATA avec ses 35 cristaux de germanium (au GANIL de Caen).
© Charles MUNCH/CNRS Photothèque | AGATA
1984
1984
Les « Énergies Intermédiaires », un nouveau champ de recherche pour le laboratoire : le plasma de quarks et de gluons.
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En 1984 le laboratoire aborde un nouveau champ de recherche avec son équipe Énergies Intermédiaires qui intègre la collaboration NA38 auprès du SPS au CERN. Le projet consiste à effectuer des collisions de proton, oxygène ou soufre sur cible fixe afin d'observer et caractériser le plasma de quarks et de gluons, un état inédit de la matière qui prévaut dans les tous premiers instants de l'Univers. L'équipe aura notamment un rôle critique en prenant en charge la conception et la réalisation de la cible active fragmentée. Ensuite, à partir de 1994, elle effectuera les modifications et améliorations nécessaires à l'expérience NA50 - qui prolonge NA38 - notamment pour assurer la tenue aux radiations. Six ans plus tard, en 2000, NA50 annoncera l'observation d'un décrochement brusque de la production de particules J/ψ , qui signe un état de la matière compatible avec le plasma de quarks et de gluons.
Légende de l'illustration : À gauche : cible sur laquelle étaient envoyés les ions lourds de l'expérience NA38. Cette cible était composée d'une succession de lamelles-cibles qui, lors d'une interaction, émettaient un signal lumineux par scintillation. Ce signal était transféré par des fibres optiques puis converti en signal éléctrique. À droite : cible de l'expérience NA50. Ici encore il s'agissait d'une succession de lamelles-cibles mais dont le matériau scintillant avait été remplacé par du quartz plus résistant aux radiations. La détection se faisait via la lumière Cerenkov émise par les particules chargées rapides dans des lames de quartz judicieusement disposées.
Cibles actives NA38 & NA50 (IP2I)
Cibles actives NA38 & NA50 (IP2I) (21 avril 2021): À gauche : cible sur laquelle étaient envoyés les ions lourds de l'expérience NA38. Cette cible est composée d'une successions de lamelles-cibles qui, lors d'une interaction, émettaient un signal lumineux par scintillation. Ce signal était transféré par des fibres optiques puis converti en signal électrique. À droite : cible de l'expérience NA50. Ici encore il s'agit d'une succession de lamelles-cibles mais dont le matériau scintillant fut remplacer par du quartz plus résistant aux radiations. La détection se fait via la lumière Čerenkov émise par les particules chargées rapides dans des lames de quartz judicieusement disposées.
© IP2I
1986
1986
Les physiciens de l’IP2I (IPNL) détectent les retombées de la catastrophe de Tchernobyl
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L'année 1986 est tristement célèbre pour l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. L'IPNL fut à ce moment-là l'un des premiers laboratoires en France à détecter la radioactivité anormale due à la catastrophe et parvenue jusqu'en France. Différentes équipes travaillant auprès du synchrocyclotron détectèrent des signaux parasites sur les spectres enregistrés. Après une période d'incompréhension, ils comprirent que la radioactivité venait de l'extérieur des bâtiments, avant d'identifier finalement la signature d'iode et de césium. Les autorités en furent informées immédiatement. Conscient de la nécessité sociétale que constituent ses recherches, l'IP2I dispose depuis de 2003 d'un service de recherche de la radioactivité dans l'environnement avec sa plateforme LABRADOR.
Légende de l'illustration : Vue aérienne de la centrale nucléaire de Tchernobyl après l'explosion de son réacteur n°4 et exemple de pic observables sur le césium (CS) et l'iode (I).
Accident de Tchernobyl et radioactivité mesurée en France
Accident de Tchernobyl et radioactivité mesurée en France (21 avril 2021): Vue aérienne de la centrale nucléaire de Tchernobyl après l'explosion de son réacteur n°4 et exemple de pic observables sur le césium (CS) et l'iode (I).
© Vladimir Repik/Associated Press | GÉDIM
1989
1989
Création du groupe « Interactions particules-matière »
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En 1989 est créé le groupe Interaction Particules-Matière, IPM, qui développe un nouvel axe de recherche sur les interactions entre molécules sous irradiation. Le groupe IPM met notamment en évidence la multifragmentation des agrégats d'hydrogène grâce au développement d'un nouvel accélérateur de type RFQ (Radio Frequency Quadrûpole) permettant d'accéler les agrégats au MeV.
1991
1991
Création du groupe MANOIR. Vers les astroparticules et la matière noire avec EDELWEISS.
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1990 est la décennie qui voit le laboratoire s'ouvrir aux sujets de recherche liés aux astroparticules. En 1991 est créé le groupe MANOIR pour la recherche de matière noire via les techniques bolométriques. Le groupe aura notamment une forte implication dans l'expérience EDELWEISS située dans la caverne du Laboratoire Souterrain de Modane. Le groupe poursuit toujours ses activités aujourd'hui.
Légende de l'illustration : Bolomètres de l’expériences EDELWEISS (recherche de matière noire)
Bolomètres de l'expérience EDELWEISS
Bolomètres de l'expérience EDELWEISS (13 avril 2021)
© EDELWEISS
1991
Le Service des Matériaux Avancés intègre la collaboration VIRGO pour la détection d’ondes gravitationnelles
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Dans cette même lignée de l'ouverture vers le cosmos, l’année 1991 voit le SMA intégrer la collaboration VIRGO pour laquelle il produira les miroirs presque parfaits nécessaires à la détection des ondes gravitationnelles, grâce à son incomparable maîtrise dans la réalisation de couches minces. Un bâtiment dédié lui sera construit, en 1996, à l'emplacement de l'ancien synchrocyclotron de l'institut.
Légende de l'illustration : Vue du ciel des bras du grand interféromètre VIRGO dans la plaine de Pise en Italie, et bâtiment "VIRGO" du Laboratoire des Matériaux Avancés (ex-SMA) construit sur l'ancien emplacement du synchrocyclotron de l'IPNL.
Le LMA et la collaboration VIRGO
Le LMA et la collaboration VIRGO: Vue du ciel des bras du grand interféromètre VIRGO dans la plaine de Pise en Italie, et bâtiment "VIRGO" du Laboratoire des Matériaux Avancés (ex-SMA) construit sur l'ancien emplacement du synchrocyclotron de l'IPNL.
© VIRGO | LMA
1996
1996
Un groupe « Aval du Cycle Électronucléaire » pour le confinement et le stockage des déchets nucléaires
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En 1996 l'institut renforce ses activités interdisciplinaires avec la création d'un groupe Aval du Cycle Électronucléaire qui oriente ses activités vers les problématiques liées aux matériaux du nucléaire, notamment la question de la migration des radioéléments dans les solides. Ces travaux contribuent à la recherche de solutions pour le confinement et le stockage des déchets nucléaires, une problématique de société particulièrement importante. Aujourd'hui, ils sont en grande partie consacrés à la compréhension de l'évolution des matériaux nucléaires (réacteurs actuels ou futurs) en conditions extrêmes de température, d'irradiation et de radiolyse.
Légende de l'illustration : Surface d'une pastille d'UO2 (dioxyde d'uranium). À gauche : après implantation de Mo (molybdène) et recuit à 1600°C. À droite : cratère laissé par la microsonde ionique lors de l'analyse SIMS (spectrométrie de masse par ion secondaire).
Implantation et analyse sur pastille de UO2
Implantation et analyse sur pastille de UO2 (13 avril 2021): Surface d'une pastille d'UO2 (dioxyde d'uranium). À gauche : après implantation de Mo (molybdène) et recuit à 1600°C. À droite : cratère laissé par la microsonde ionique lors de l'analyse SIMS (spectrométrie de masse par ion secondaire).
© ACE/IP2I
1996
Le groupe « Énergies intermédiaires » devient le groupe ALICE auprès du LHC pour étudier le plasma de quarks et de gluons
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En 1996, le groupe Énergies Intermédiaires devient le groupe ALICE pour travailler auprès de l'expérience éponyme au LHC sur l'étude du plasma de quarks et de gluons. Le groupe propose, conçoit, réalise et exploite le détecteur V0, crucial à toutes les campagnes de prises de données (2009 - 2018) : déclenchement des détecteurs centraux, mesure de la multiplicité, contrôle de la luminosité et enfin rejet en ligne et hors ligne des événements de bruit de fond. À partir de 2011, pour l’upgrade global d’ALICE, le groupe initie le projet Muon Forward Tracker qui consiste en l'ajout d'un trajectographe à l'avant du détecteur ALICE afin d’améliorer substantiellement la trajectographie des muons. Après dix ans de travaux intensifs, le détecteur est installé fin 2020 dans la caverne d’ALICE pour être parfaitement opérationnel au redémarrage du LHC en 2022.
Légende de l'illustration : À gauche et au milieu : le V0C qui est la partie du V0 située devant l’absorbeur hadronique du spectromètre à muons. À droite : le détecteur MFT dans sa position finale autour de la ligne de faisceau, au coeur de l'expérience ALICE. En bas : le détecteur ALICE en cours de montage.
Déctecteurs V0 et MFT sur l'expérience ALICE au LHC/CERN (IP2I)
Déctecteurs V0 et MFT sur l'expérience ALICE au LHC/CERN (IP2I) (21 avril 2021): À gauche et au milieu : le V0C qui est la partie du V0 située devant l’absorbeur hadronique du spectromètre à muons. À droite : le détecteur MFT dans sa position finale autour de la ligne de faisceau, au coeur de l'expérience ALICE auprès du LHC du CERN. En bas : le détecteur ALICE en cours de montage.
© IP2I | CERN | CERN | CERN
1999
1999
Création d’un groupe « Neutrino » pour l’étude des oscillations neutrino auprès d’OPERA
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Pour clore une décennie d'ouverture thématique, l'IPNL verra se créer en 1999 son groupe Neutrino qui aura d'importantes responsabilités dans l'expérience OPERA (Oscillation Project with Emulsion-tRacking Apparatus) visant entre autres l'observation de l'oscillation neutrino entre le CERN et le site du Gran Sasso en Italie. Depuis 2015, le groupe est impliqué dans l'expérience de nouvelle génération DUNE.
Légende de l'illustration : Banc d'essai à l'IP2I et le détecteur géant d'OPERA dans la caverne du Gran Sasso en Italie.
L'expérience OPERA à l'IP2I
L'expérience OPERA à l'IP2I (13 avril 2021): Banc d'essai à l'IP2I et le détecteur géant d'OPERA dans la caverne du Gran Sasso en Italie.
© CNRS Photothèque_CyrilFrésillon | OPERA
2000
2000
Création d’un groupe « Supernovæ » et cosmologie observationnelle
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Durant l'année 2000, un groupe Supernovæ est créé à l'institut suite à la découverte de l'expansion accélérée de l'Univers. Il travaillera notamment en collaboration avec le Centre de Recherche Astrophysique de Lyon sur le projet Nearby Supernova Factory et la mise au point de l'instrument SNIFS (SuperNova Integral Field Spectrograph).
Légende de l'illustration : Gauche : mosaïque de supernovae découvertes par le spectrographe à intégrale de champ SNIFS (SuperNova Integral Field Spectrograph) de la collaboration Nearby Supernova Factory. Droite : série temporelle spectro-photométrique SN2011fe obtenue dans le cadre de la collaboration Nearby Supernova Factory (Pereira et al., 2013A&A...554A..27P)
Collaboration Supernovae Nearby Factory à l'IP2I
Collaboration Supernovae Nearby Factory à l'IP2I (21 avril 2021): Gauche : mosaïque de supernovae découvertes par le spectrographe à intégrale de champ SNIFS (SuperNova Integral Field Spectrograph) de la collaboration Nearby Supernova Factory. Droite : série temporelle spectro-photométrique SN2011fe obtenue dans le cadre de la collaboration Nearby Supernova Factory (Pereira et al., 2013A&A...554A..27P)
© SNfactory
2000
Santé : création d’un groupe sur la physique de la hadronthérapie pour le soin des tumeurs cancéreuses
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En 2000 également, l'activité interdisciplinaire du laboratoire s'élargit encore vers le domaine de la santé et le soin des tumeurs cancéreuses, avec la création d'un groupe travaillant sur la physique de la hadronthérapie associé au projet ETOILE.
2001
2001
Le Service des Matériaux Avancés réalise le premier miroir de la collaboration VIRGO pour la détection d’ondes gravitationnelles
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En 2001, le Service des Matériaux Amorphe réalise le 1er miroir qui sera installé dans l'interféromètre VIRGO pour la recherche des ondes gravitationnelles. Trois ans plus tard, en 2004, le SMA devient le Laboratoire des Matériaux Avancés.
Légende de l'illustration : Vue arrière d'un miroir suspendu dans l'interféromètre VIRGO. Le revêtement reflète le faisceau laser proche infrarouge de VIRGO mais il est transparent dans la zone visible.
Miroir VIRGO produit par le LMA (IP2I)
Miroir VIRGO produit par le LMA (IP2I): Vue arrière d'un miroir suspendu dans l'interféromètre VIRGO. Le revêtement reflète le faisceau laser proche infrarouge de VIRGO mais il est transparent dans la zone visible.
© EGO/Virgo Collaboration/Perciballi
2003
2003
« LABRADOR » : une plateforme pour la métrologie de la radioactivité et l’environnement
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En 2003 est créée la plateforme LABRADOR dédiée à la métrologie de la radioactivité. Elle réalise des prestations de service dans le cadre de mesures environnementales. La plateforme est accréditée COFRAC en 2004 et répond à un très haut niveau d'exigence et de fiabilité. Elle dispose notamment de 25 agréments environnements délivrés par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Légende de l'illustration : Banc de mesure de Carbone 14 par synthèse de benzène de la Plateforme LABRADOR à l'IP2I.
Banc de mesure Carbone14 (IP2I-LABRADOR)
Banc de mesure Carbone14 (IP2I-LABRADOR): Banc de mesure de Carbone 14 par synthèse de benzène de la Plateforme LABRADOR à l'IP2I.
© IP2I/LABRADOR
2005
2005
Un nouveau dispositif, DIAM, pour l’Irradiation d’Agrégats Moléculaires
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En 2005, le groupe IPM démarre le projet DIAM (Dispositif d’Irradiation d’Agrégats Moléculaires), dispositif qui a permis la mise en évidence de l'évaporation de molécules d'eau à haute vitesse et l'exploration des premières étapes de la formation des aérosols. Le projet a conduit par ailleurs au développement et à l'installation d'un nouvel accélérateur à l'institut.
Légende de l'illustration : Projet DIAM sur l'irradiation dans des nanogouttes moléculaires. À gauche : des nanogouttes moléculaires aux aérosols atmosphériques. À droite : le dispositif DIAM au bâtiment DIRAC de l'IP2I.
Dispositif d'Irradiation Moléculaire DIAM de l'IP2I Lyon
Dispositif d'Irradiation Moléculaire DIAM de l'IP2I Lyon (13 avril 2021): Projet DIAM sur l'irradiation dans des nanogouttes moléculaires. À gauche : des nanogouttes moléculaires aux aérosols atmosphériques. À droite : le dispositif DIAM au bâtiment DIRAC de l'IP2I.
© IP2I | Hubert RAGUET/CNRS Photothèque
2007 & 2008
2007 et 2008
Intégration, au CERN, du tonneau du calorimètre électromagnétique et des bouchons du trajectographe dans le détecteur CMS du LHC.
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En 2007 le tonneau du calorimètre électromagnétique est intégré au détecteur CMS du LHC (CERN). Le groupe "CMS" de l'Institut a produit les modules de photodétection de ce calorimètre et validé son électronique de lecture. L'année suivante, en 2008, c'est au tour du bouchon du trajectographe, préparé par l'Institut, d'être intégré au dans le détecteur. Ces éléments joureront un rôle crucial dans la mise en évidence d'un boson de Higgs en 2012.
Légende de l'illustration : À gauche : le trajectographe TEC de CMS (LHC, CERN) construit par l’IP2I. À droite : le détecteur ECAL de CMS dont l’IP2I a produit les capsules ADP.
Trajectographe et calorimètre électromagnétique de CMS-LHC (IP2I)
Trajectographe et calorimètre électromagnétique de CMS-LHC (IP2I) (27 avril 2021): À gauche : le trajectographe TEC de CMS (LHC, CERN) construit par l’IP2I. À droite : le détecteur ECAL de CMS dont l’IP2I a produit les capsules ADP.
© IP2I | CERN
2008
2008
L’IP2I met ses compétences au service de la volcanologie
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En 2008 et pour la première fois en France, une équipe de l'IPNL développe une technique de muographie avec les projets Tomuvol, puis DIAPHANE, qui permettront de réaliser des tomographies utiles en géophysique pour l'étude des volcans ou sur des applications pratiques de génie civil ou dans l'industrie lourde. Ce projet est la dernière pièce s’ajoutant à l'ensemble des activités interdisciplinaires de l'institut.
Légende de l'illustration : À droite : le dôme la Soufrière de Guadeloupe. À gauche : installation d'un dispositif de muographie sur la Soufrière dans le cadre du projet ANR Diaphane (site dit du Rocher Fendu).
Dispositif Diaphane de l'IP2I et muographie à la Soufrière de Guadeloupe
Dispositif Diaphane de l'IP2I et muographie à la Soufrière de Guadeloupe (15 février 2020): À droite : le dôme la Soufrière de Guadeloupe. À gauche : installation d'un dispositif de muographie sur la Soufrière dans le cadre du projet ANR Diaphane (site dit du Rocher Fendu).
© A.Brusini/hemis.fr | D.Gibert/Géosciences Rennes/CNRS Photothèque
2010
2010
OPERA observe l’ocillation neutrino Mu-Tau
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La décennie 2010 a été pour l'IP2I une décennie d’exploitation des dispositifs expérimentaux construits précédemment et de grands résultats scientifiques, à commencer par la mise en évidence en 2010 d'une oscillation entre neutrino Mu et neutrino Tau auprès de l'expérience OPERA.
Légende de l'illustration : À droite : trace du premier événement candidat pour l'oscillation neutrino dans le détecteur OPERA. En bleu clair, apparaît la trace très probable d'un lepton Tau laissée par l'interaction d'un neutrino Mu produit au CERN avec un neutron. À gauche :...
Détection de l'oscillation neutrino Tau-Mu sur OPERA
Détection de l'oscillation neutrino Tau-Mu sur OPERA (13 avril 2021): À droite : trace du premier événement candidat pour l'oscillation neutrino dans le détecteur OPERA. En bleu clair, apparaît la trace très probable d'un lepton Tau laissée par l'interaction d'un neutrino Mu produit au CERN avec un neutron. À gauche : une vue du détecteur géant d'OPERA dans la caverne du Gran Sasso.
© OPERA
2011
2011
L’IP2I est membre fondateur de 3 LabEx de la région lyonnaise
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En 2012 l'IPNL se félicite d'être membre fondateur de 3 LabEx de la région lyonnaise : - Le LabEx LIO, Institut des Origines (origines et émergence de la complexité dans l’Univers), - Le LabEx iMUST, Institut for Multiscale Science & Technology (science des matériaux et technologies écologiques), - Et le LabEx PRIMES, Physique, Radiobiologie, Imagerie Médicale et Simulation.
Légende de l'illustration : Les 3 LabEx cofondés par l'IP2I : LIO, iMUST et PRIMES.
LIO, iMUST et PRIMES, 3 LabEx cofondés par l'IP2I.
LIO, iMUST et PRIMES, 3 LabEx cofondés par l'IP2I. (13 avril 2021): Les 3 LabEx cofondés par l'IP2I : LIO, iMUST et PRIMES.
© LIO/iMUST/PRIMES/UDL
2012
2012
Découverte d’un boson de Higgs avec le groupe CMS
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2012 est l'année de la découverte d'un Boson de Higgs auprès du Large Hadron Collider du CERN, à laquelle l'équipe CMS du laboratoire a notablement contribué, à travers l'analyse de données et le développement et la construction du Calorimètre electromagnetique et du Trajectomètre du détecteur.
Légende de l'illustration : À gauche : reconstruction des trajectoires et des dépôts d’énergie de particules issues d'une collision proton-proton dans le détecteur, compatible avec la désintégration d'un boson de Higgs en deux photons. À droite : vue frontale du détecteur CMS (LHC, CERN).
Détecteur CMS (LHC) et candidat Higgs en 2 photons (IP2I)
Détecteur CMS (LHC) et candidat Higgs en 2 photons (IP2I) (27 avril 2021): À gauche : reconstruction des trajectoires et des dépôts d’énergie de particules issues d'une collision proton-proton dans le détecteur, compatible avec la désintégration d'un boson de Higgs en deux photons. À droite : vue frontale du détecteur CMS (LHC, CERN).
© CMS/CERN
2012
Une équipe rejoint le consortium EUCLID sur la caractérisation des détecteurs infrarouge, en vue de cartographier l’Univers sombre
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En 2012 également, une équipe de l'IPNL intègre la mission spatiale EUCLID de l'ESA qui vise à cartographier la géométrie de l'Univers sombre, étudier l'évolution des structures cosmiques et le rôle joué par l'énergie sombre dans l'accélération de l'expansion de l'Univers. L’activité se concentre sur les tests et la validation des performances du détecteur infrarouge du plan focal de l'instrument NISP (Near Infrared Spectrometer and Photometer).
Légende de l'illustration : À gauche : modèle de vol de l'instrument NISP (Near Infrared Spectrometer and Photometer) dans la salle blanche du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM). À droite : plan focal de NISP avec les 16 capteurs infrarouge HgCdTe (H2RG Teledyne).
EUCLID : instrument NISP et son plan focal
EUCLID : instrument NISP et son plan focal (13 avril 2021): À gauche : modèle de vol de l'instrument NISP (Near Infrared Spectrometer and Photometer) dans la salle blanche du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM). À droite : plan focal de NISP avec les 16 capteurs infrarouge HgCdTe (H2RG Teledyne).
© Euclid Consortium & NISP instrument team
2012
Dévouverte du superamas de galaxies Laniakea
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Toujours en 2012, l’activité de cosmographie dynamique de l’univers conduite au laboratoire dans le cadre de "Cosmic Flows" conduit à la découverte du superamas de galaxies local Laniakea.
Légende de l'illustration : Vue d'artiste du superamas de galaxie Laniakea, découvert en 2012 dans le cadre du projet Cosmic Flow (réalisée à l'occasion de la Fête des Lumières à Lyon en 2014).
Vue d'artiste du superamas de galaxies Laniakea (IP2I)
Vue d'artiste du superamas de galaxies Laniakea (IP2I) (8 décembre 2014): Vue d'artiste du superamas de galaxie Laniakea, découvert en 2012 dans le cadre du projet Cosmic Flow (réalisée à l'occasion de la Fête des Lumières à Lyon en 2014).
© Benjamin Le Talour/FêteDesLumièresLyon2014/CosmicFlow
2015
14 juillet 2015
Magda Ericson est faite chevalier de la légion d’honneur en reconnaissance d’une contribution majeur et durable sur la physique nucléaire française
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Le 14 juillet 2015 Magda Ericson reçoit la légion d'honneur. Cette distinction récompense une longue carrière d'abord expérimentale puis théorique. Elle fut notamment à l'origine d'un champ de recherche nouveau, celui des "Énergies Intermédiaires", particulièrement par l'étude des atomes "pioniques" au CERN, et faisant le lien entre la physique nucléaire et la théorie de la chromodynamique quantique. Arrivée à l'IPNL dès sa création en 1961, elle a initié à l'Institut le groupe Théorie – le plus ancien du laboratoire – qui a acquis sous son impulsion une réputation internationale. Magda Ericson est une personnalité influente qui a profondément marqué l'Institut, la physique de l'infiniment petit et le combat pour améliorer la place des femmes dans la recherche scientifique. Professeur émérite depuis plus de 25 ans (!) elle continue encore aujourd'hui à influencer la recherche et les programmes expérimentaux à travers, par exemple, une série de travaux récents sur l'interaction neutrino-noyau qu'elle a initiés
Légende de l'illustration : Magda ERICSON
Magda ERICSON hier et aujd (IP2I)(2)
Magda ERICSON hier et aujd (IP2I)(2) (29 avril 2021): Magda ERICSON
Magda ERICSON
2015
Paricipation à la création la future grande expérience DUNE sur l’oscillation neutrino
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En 2015, le groupe Neutrino de l'Institut participe à la création de DUNE, future expérience de très grande ampleur pour l'observation de l'oscillation neutrino. Le groupe a notamment une responsabilité dans le prototypage des détecteurs à argon liquide (ProtoDUNE, au CERN).
Légende de l'illustration : À gauche : à l'IP2I, prototype miniature du détecteur consistant essentiellement en une cuve contenant 1T d’argon liquide extrêmement pur (< 0,1 ppb d’oxygène). À droite : L'intérieur de l'un des deux détecteurs prototypes de DUNE (ProtDUNE) au CERN.
LIO/IP2I | Max Brice/CERN
LIO/IP2I | Max Brice/CERN (13 avril 2021): À gauche : à l'IP2I, prototype miniature du détecteur consistant essentiellement en une cuve contenant 1T d’argon liquide extrêmement pur (< 0,1 ppb d’oxygène). À droite : L'intérieur de l'un des deux détecteurs prototypes de DUNE (ProtDUNE) au CERN.
© LIO/IP2I | Max Brice/CERN
2015
Première détection des ondes gravitationnelles avec VIRGO
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2015 est aussi l'année de la première détection d'ondes gravitationnelles par l'expérience VIRGO en Italie à laquelle le Laboratoire des Matériaux Avancés a apporté une contribution de premier plan grâce à ses miroirs ultra-performants. Avec celle de l'expérience LIGO aux États-Unis, cette détection historique a inauguré la naissance d'une nouvelle ère de l'astronomie multimessagers.
Légende de l'illustration : Vue d’artiste de deux trous noirs qui, en fusionnant, émettent des ondes gravitationnelles.
Fusion de deux trous noirs et ondes gravitationnelles
Fusion de deux trous noirs et ondes gravitationnelles (1 janvier 2016): Vue d’artiste de deux trous noirs qui, en fusionnant, émettent des ondes gravitationnelles.
© S.Ossokine, A.Buonanno (Max Planck Institute for Gravitational Physics)/W.BENGER (Airborne Hydro Mapping GmbH)
2016
2016
Rapprochement avec le CHU de Lyon pour la hadronthérapie
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En 2016, le Laboratoire de Radiobiologie Cellulaire et Moléculaire (LRCM) du CHU de Lyon Sud rejoint l'IP2I, après des années de collaboration étroite. Ce rapprochement vient réaffirmer l'intérêt des recherches menées par l'institut dans la physique pour la hadronthérapie.
Légende de l'illustration : Représentation des processus impliqués dans la mise en œuvre de la hadronthérapie dans le soin des tumeurs cancéreuses (logo de l'éqiupe PRISME de l'IP2I).
Hadronthérapie à l'IP2I
Hadronthérapie à l'IP2I (1 juillet 2021): Représentation des processus impliqués dans la mise en œuvre de la hadronthérapie dans le soin des tumeurs cancéreuses (logo de l'éqiupe PRISME de l'IP2I).
© IP2I/PRISME
2018
2018
2018 Participation du groupe MANOIR à la création de la collaboration RICOCHET
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En 2018, le groupe MANOIR participe à la création de la collaboration franco-russo-américaine RICOCHET, portée conjointement par l’IP2I et le MIT (USA). L’objectif est d’étudier la diffusion élastique cohérente de neutrinos sur des noyaux de détecteurs et de chercher d’éventuelles déviations par rapport au modèle standard. L’expérience Ricochet, qui sera installée auprès du réacteur nucléaire de recherche de l’ILL, s’appuie entres autres sur l’expertise de l’IP2I dans la détection cryogénique, avec des détecteurs d’une incroyable sensibilité et capable de rejeter les bruits de fond.
Légende de l'illustration : Intérieur du cryostat de R&D de l’IP2I, financé par le LabEx LIO, pour le test des détecteurs
Intérieur du cryostat de R&D de l’IP2I, financé par le LabEx LIO, pour le test des détecteurs
Intérieur du cryostat de R&D de l’IP2I, financé par le LabEx LIO, pour le test des détecteurs (23 juin 2021): Intérieur du cryostat de R&D de l’IP2I, financé par le LabEx LIO, pour le test des détecteurs
Collaboration RICOCHET
2019
2019
Création d’un groupe de recherche sur les « Ondes gravitationnelles »
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En 2019 une équipe scientifique se constitue à l'Institut pour rechercher des signaux d'Ondes gravitationnelles provenant de la coalescence d’objets compacts tels que des trous noirs ou des étoiles à neutron. Pendant la troisième période d’observation de LIGO et Virgo ( 2019-2020 ), le groupe participe à la prise des données, ainsi qu'au suivi de leur qualité, et est impliqué dans des dizaines de nouvelles détections. Avec le groupe théorie de l’Institut, l’équipe s’intéresse aussi à l’interprétation des observations pour contraindre les modèles astrophysiques, nucléaires ou cosmologiques.
Légende de l'illustration : À gauche : illustration de la fusion de deux trous noirs et les ondes gravitationnelles qui ondulent vers l'extérieur lorsque les trous noirs s'enroulent l'un vers l'autre. À droite : spectrogramme de l'onde gravitationnelle GW170817 combinant les signaux des deux détecteurs américains de la collaboration LIGO/VIRGO. Au fur et à mesure que les étoiles à neutrons se rapprochent l'une de l'autre, en tournant de plus en plus vite, elles produisent des ondes gravitationnelles de fréquence croissante.
Onde gravitationnelle et coalescence d'étoiles à neutron (IP2I)
Onde gravitationnelle et coalescence d'étoiles à neutron (IP2I) (29 avril 2021): À gauche : illustration de la fusion de deux trous noirs et les ondes gravitationnelles qui ondulent vers l'extérieur lorsque les trous noirs s'enroulent l'un vers l'autre. À droite : spectrogramme de l'onde gravitationnelle GW170817 combinant les signaux des deux détecteurs américains de la collaboration LIGO/VIRGO. Au fur et à mesure que les étoiles à neutrons se rapprochent l'une de l'autre, en tournant de plus en plus vite, elles produisent des ondes gravitationnelles de fréquence croissante.
© LIGO/T. Pyle | LIGO/VIRGO
9 octobre 2019
Naissance de l’Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon par la fusion de l’IPNL et du LMA
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2019 est l'année du renouveau pour l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon qui – du haut de ses 58 années d'existence – devient l'Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon (IP2I Lyon), avec la réintégration du Laboratoire des Matériaux Avancés (LMA), devenu alors Plateforme Nationale de l'IN2P3. Cette fusion vient entériner l'ouverture progressive que le laboratoire a connu au fil des décennies vers les thématiques scientifiques de l'infiniment grand telles que les astroparticules, les ondes gravitationnelles, la cosmologie... complémentaires de ses sujets de recherche historiques dans le secteur de l'infiniment petit, dont la physique nucléaire, la physique des particules, la physique hadronique... L'IP2I a été inauguré le 9 octobre 2019.
Légende de l'illustration : Le 9 octobre 2019 l'Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon est inauguré, suite à la fusion de l'IPNL et du LMA (Institut de Physique Nucléaire de Lyon et Laboratoire des Matériaux Avancés).
Inauguration de l'Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon (IP2I)
Inauguration de l'Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon (IP2I) (21 avril 2021): Le 9 octobre 2019 l'Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon est inauguré, suite à la fusion de l'IPNL et du LMA (Institut de Physique Nucléaire de Lyon et Laboratoire des Matériaux Avancés).
© Cyril Fresillon/LMA/CNRS | IP2I | IP2I | IP2I | AGATA | IP2I
2021
2021
Mickaël Bender reçoit la Médaille d’Argent du CNRS pour ses travaux théoriques pour la physique nucléaire
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En 2021 Michael Bender, du groupe Théorie, reçoit la médaille d'argent du CNRS pour ses travaux en physique nucléaire à basse énergie théorique, en particulier sur les noyaux lourds et super lourds, stables et exotiques. Cette médaille d'argent qui s'ajoute à d'autres décernées vient récompenser une recherche originale et internationalement reconnue, qui utilise des méthodes dites de la « fonctionnelle de la densité d’énergie » et a contribué au développement des méthodes auto-cohérentes avec brisure de symétries, à la méthode de la coordonnée génératrice et aux techniques de restauration de symétrie.
Légende de l'illustration : À gauche : Michael Bender, chercheur CNRS en physique théorique à l'Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon. À droite, en haut : surface d'énergie potentielle calculée pour le noyau atomique de l'oganesson 294, élément le plus lourd synthétisé à ce jour. La différence d'énergie relative à l'état fondamental du noyau est dessinée en fonction de deux paramètres caractérisant la déformation de celui-ci, et permettant de déduire la structure de sa barrière de fission. À droite, en bas : expression pour la fonctionnelle de la densité d'énergie dite "de Skyrme" utilisé pour la modélisation de l'oganesson. Le calcul a été effectué avec le jeu de paramètres "SLy4" construit par le groupe Théorie de l'IPNL qui est largement utilisé dans le monde pour ce type de calcul.
© Michael Bender/IP2I | Michael Bender/CNRS | Michael Bender/CNRS
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