IPHC
Chronologie
Fondé en 2006, l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) est une unité mixte de recherche CNRS/Université de Strasbourg. Il est un exemple de réussite de la pluridisciplinarité où des équipes de recherche de cultures scientifiques différentes (écologie, physiologie et éthologie, chimie et physique subatomique) développent des programmes pluridisciplinaires de très haut niveau avec pour socle l’instrumentation scientifique. Il est établi sur le campus Strasbourg Cronenburg.
1940
Juin 1940
Annexion de l’Alsace
+
L'Allemagne considère Strasbourg comme une ville authentiquement allemande et attache une grande importance à lui redonner sa splendeur de l'époque impériale. Des moyens importants sont donc accordés à la Reichsuniversität Strassburg.
1941
1er octobre 1941
Fleischmann est nommé chef du Département de physique de l’Institut de recherche médicale
+
C'est un physicien nucléaire renommé issu de l'université de Heidelberg. Son programme scientifique est centré sur l'utilisation d'isotopes radioactifs comme traceurs pour étudier les métabolismes cellulaires. Pour les produire, il lui faut une source puissante de neutrons.
1942
Projet de générateur de neutrons à Strasbourg
+
Rodolphe Fleischmann obtient l'accord direct de H.Goering pour la construction d'un générateur de neutrons à Strasbourg. Il s'agit d'un accélérateur électrostatique Cockroft-Walton qui produit des neutrons par bombardement d'une cible de béryllium avec un faisceau de deutons.
1944
Juin 1944
Mise en service de l’accélérateur Cockroft-Walton
+
Cet accélérateur de 1,5 MV a été construit par Philipps sous la direction de l'ingénieur L.Kuntke et installé dans un bâtiment dédié, aux Hospices civils de Strasbourg (à l'emplacement de l'actuel parking du personnel du NHC).
Légende de l'illustration : Bâtiment de l'accélérateur Cockroft-Walton de l'IRNS, également appelé "la machine à neutrons", au coeur de l'Hôpital Civil de Strasbourg. Par la suite l'équipement a été déménagé à Cronenbourg et le bâtiment a été détruit.
© IRNS
Août 1944
Bombardement Allié
+
Le bombardement de Strasbourg par les Alliés rend l'utilisation de l'accélérateur impossible, mais celui-ci n'est pas directement endommagé.
23 novembre 1944
Libération de Strasbourg
+
La deuxième Division Blindée libère la ville de Strasbourg. Dans la foulée, la mission américaine Alsos dirigée par le Colonel Pash prend possession des équipements de l'Institut de recherche médicale et fait prisonnier ses scientifiques.
1945
Make Strasbourg great again
+
Le Gouvernement français annonce sa volonté de redonner son prestige à l'université de Strasbourg. S'en suivent de nombreuses nominations.
Légende de l'illustration : De gauche à droite, Jules GUEROU, Théo MULLER, Marguerite PEREY, Frédéric JOLIOT, Serge GORODETSKY et René LUCAS, devant le bâtiment de l'accélérateur Cockroft-Walton à l'Hôpital Civil de Strasbourg. La visite de cette délégation scientifique à Strasbourg vers 1950 avait pour but de décider du devenir de cet accélérateur. A la fin des années 50 il a été déménagé et remis en service au CRN à Cronenbourg.
© IRNS
1947
22 novembre 1947
Première évocation du projet IRNS
+
Lors de son discours de rentrée, le Recteur R.Hubert annonce la création d'un institut de recherches nucléaires à Strasbourg, dont les statuts ont été discutés en mars au Conseil de l'université. Serge Gorodetsky en sera le directeur. Son goût pour la recherche fondamentale en physique nucléaire donnera la coloration globale du laboratoire durant plusieurs décennies.
1949
Première production de 18-F avec le générateur de neutrons
+
Remise en service de l'accélérateur Cockroft-Walton dans les anciens locaux de l'Institut de recherches médicales, grâce au concours de L.Kuntke, de la société Philipps à Hambourg, qui l'avait construit. La « machine à neutrons » effectue sa première production de 18-F.
Légende de l'illustration : L'ingénieur du CRN Georges Frick au pied de l'accélérateur Cockroft-Walton dans sa configuration originale, tel qu'il a été récupéré des allemands à la Libération de Strasbourg. Le bâtiment se trouvait à proximité de la Clinique de dermatologie de l'Hôpital Civil de Strasbourg et fut détruit après le déménagement de l'accélérateur à Cronenbourg (à son emplacement se trouve l'actuel parking du personnel du NHC).
© CRN
Nomination de Marguerite Perey à la chaire de chimie nucléaire
+
Cette chaire a été créée à son intention à la Faculté des sciences de Strasbourg. La venue de cette éminente scientifique est une opportunité pour l'université de Strasbourg.
1950
5 janvier 1951
Création de l’IRNS
+
Décret de création de l'Institut de recherches nucléaires de Strasbourg, IRNS, laboratoire universitaire réparti sur plusieurs bâtiments du campus historique de Strasbourg et dirigé par le physicien Serge Gorodetsky, ami de Frédéric Joliot-Curie et ancien Résistant à ses côtés. Les activités de l'IRNS se répartissent entre la physique, la chimie et la biologie. Marguerite Perey, ancienne élève de Marie Curie et collègue de Hélène Joliot-Curie à l'Institut du Radium de Paris, dirige à présent son propre Laboratoire de chimie nucléaire au sein de l'IRNS.
1954
Premier accélérateur
+
L'IRNS installe dans les locaux de l'Institut de physique son premier accélérateur de particules. Il s'agit d'un accélérateur Van De Graaff de 300 kV produisant des faisceaux de tritons pour le laboratoire de physique nucléaire de Mme Magnac-Valette.
Légende de l'illustration : Accélérateur 300 kV de l'IRNS installé en 1954 dans les locaux de l'Institut de physique
© CRN
1955
Le projet CRN prend forme autour d’un accélérateur de 5,5 MV
+
Serge Gorodetsky obtient les crédits pour la construction d'un accélérateur Van de Graaff tandem vertical de 5,5 MV. Le projet est de créer un centre de recherche dans de nouveaux locaux en périphérie de la ville et d'y installer cet équipement. Le secteur de l'ancien terrain d'exercice militaire de Cronenbourg, à l'ouest de Strasbourg, est alors évoqué.
2 juillet 1955
Création du CRN
+
Signature de la convention entre le CNRS et l'université de Strasbourg portant sur la création du Centre de Recherches Nucléaires, CRN. Le CRN est gouverné par un comité de direction présidé par Francis Perrin et regroupant les directeurs des départements et des personnalités scientifiques extérieures. Ses départements prolongent les activités en physique de l'IRNS : Département de physique nucléaire - S.Gorodetsky, Département de physique corpusculaire - P.Cüer, Département de chimie nucléaire - M.Perey.
Légende de l'illustration : Logo du Centre de recherches nucléaires, CRN
1956
Le projet immobilier est lancé
+
Affectation d'un terrain à Cronenbourg pour le CRN en vue du déménagement des personnels et équipements de l'IRNS. L'architecte François Herrenschmidt est chargé de la conception des nouveaux bâtiments.
Légende de l'illustration : Plan de masse original du Centre de Recherches Nucléaires dessiné par l'architecte François Herrenschmidt
1957
Novembre 1957
Début du chantier de construction du CRN
+
Légende de l'illustration : Début du chantier de construction du CRN en 1958. En arrière-plan on distingue les baraquements de la rue du loess, ancêtres des actuels logements sociaux.
© CRN
1959
Installation dans les nouveaux locaux à Cronenbourg
+
Fin du chantier de construction du CRN et installation dans les nouveaux locaux à Cronenbourg. Le CRN devient réalité.
Légende de l'illustration : Vue aérienne du Centre de Rechches Nucléaires en 1960
© CRN
Premier accélérateur du CRN
+
L'accélérateur Van de Graaff vertical de 5,5 MV est opérationnel. Il délivre des faisceaux de protons, deutons, hélium 3 et hélium 4.
Légende de l'illustration : Montage photo de l'accélérateur de 5,5 MV nommé CN dans son bâtiment. On distingue la colonne accélératrice et l'aimant d'analyse qui renvoie le faisceau vers l'aire d'expérience
© CRN
1960
20 mai 1960
Inauguration du CRN
+
Inauguration du CRN par Louis Joxe, ministre de l’Éducation nationale, et Pierre Pflimlin, maire de Strasbourg. Marguerite Perey n'y assistera malheureusement pas. Très affaiblie par les conséquences de son exposition aux rayonnements, elle a déjà quitté définitivement Strasbourg pour Nice en février. La même année, le CRN élargit ses activités avec la création du Département des applications biologiques, dirigé par Jean-Henri Vivien. Deux ans plus tard, création du Département de physique nucléaire théorique, dirigé par Jean Yoccoz.
Légende de l'illustration : Inauguration du Centre de recherches nucléaires le 20 mai 1960 par Louis Joxe, ministre de l’Éducation nationale (qui coupe le ruban au premier plan) et de Pierre Pflimlin, maire de Strasbourg (cravate rouge derrière Louis Joxe).
© CRN
1962
Nouvel accélérateur de 3 MV
+
Mise en service au CRN d'un nouvel accélérateur Van de Graaff vertical de 3 MV destiné à fournir des faisceaux de tritons.
Légende de l'illustration : Accélérateur 3 MV vertical du CRN destiné à la production de faisceaux de noyaux de Tritium (tritons)
© CRN
1965
25 juin 1965
Décret autorisant un réacteur nucléaire au CRN
+
Publication du décret autorisant la mise en place par l'université de Strasbourg d'un réacteur nucléaire au CRN. Le chantier de construction débute dans la foulée. L'installation accueillera un réacteur nucléaire de type Argonaut qui servira de générateur de neutrons. Initialement destiné à l'Institut de recherches nucléaires d'Alger, il reste en France du fait de l'indépendance de l'Algérie et rejoint Strasbourg qui dispose déjà d'un pôle en physique nucléaire. Unique réacteur dédié à la recherche universitaire en France, son installation représente une belle opportunité pour Strasbourg.
1966
20 novembre 1966
Premières réactions nucléaires dans la Pile
+
Première divergence contrôlée dans le Réacteur universitaire de Strasbourg, également appelé La Pile. L'installation appartient à l'université de Strasbourg, ses personnels techniques sont inscrits à l'effectif du CRN. D'une puissance thermique équivalente de 100 kW, ce réacteur servira principalement pour des recherches appliquées et de l'enseignement.
Légende de l'illustration : Réacteur nucléaire universitaire de Strasbourg, également appelé "la Pile", d'une puissance thermique équivalente de 100 kW, construit pour servir de source de neutrons pour la recherche.
1967
13 au 17 février 1967
Semaine des sciences nucléaires à Strasbourg
+
Anecdote : 13 au 17 février 1967, c'est la semaine des sciences nucléaires à Strasbourg organisée par les Facultés de médecine et de pharmacie. A cette occasion, les Dernières nouvelles d'Alsace consacrent une pleine page au CRN, qualifié de « haut lieu de la recherche scientifique pure ».
Démarrage de l’expérience ISOLDE au CERN
+
L'équipe de Guy Walter réalise de nombreux développements instrumentaux. La technologie instrumentale utilisée est bien connue des équipes strasbourgeoises, car proche de celle de la physique nucléaire.
Octobre 1967
Création du Centre de calcul de Cronenbourg
+
Le département de physique théorique dirigé par le Pr Monsonego exprime des besoins croissants en moyens de calcul. Des machines sont déjà implantées dans plusieurs départements du CRN. Pour monter en puissance, il est décidé de mutualiser les moyens du CRN et du CEB (Centre d'études bioclimatiques du Pr.Metz) : le Centre de calcul de Cronenbourg est né.
Légende de l'illustration : Utilisateur devant la machine IBM 1620 II du Centre de Calcul de Strasbourg-Cronenbourg. Au centre, unité de calcul ; à gauche, lecteur de cartes perforées.
© CRN
1968
17 janvier 1968
Création du Groupe des laboratoires de Strasbourg-Cronenbourg
+
Marcel Ripoche est nommé administrateur du groupement des laboratoires de Strasbourg-Cronenbourg.
12 novembre 1968
Pierre Chevallier succède à Serge Gorodetsky à la direction du CRN
+
1969
Eclatement du CRN
+
Les divergences entre les 5 départements du CRN en 1968 aboutissent en 1969 à son éclatement en 9 laboratoires propres du CNRS : Laboratoire des basses énergies, Laboratoire de chimie nucléaire, Laboratoire de physique corpusculaire, Laboratoire de physique du noyau et de physique des particules, Laboratoire de physique nucléaire et d'instrumentation nucléaire, Laboratoire de physique nucléaire et de physique des accélérateurs, Laboratoire de physique nucléaire théorique, Laboratoire de physique des rayonnements et d'électronique nucléaire, Laboratoire de spectrométrie nucléaire, Laboratoire des applications biologiques.
1970
Construction de l’Empereur
+
Début de la construction par la société HVE de l'accélérateur Empereur, aussi appelé MP. Cet accélérateur Van de Graaff tandem horizontal de 9 MeV sera par la suite modifié par l'ingénieur Michel Letournel et son équipe pour atteindre 17 MeV.
Légende de l'illustration : Entrée de la cuve de l'Empereur dans son bâtiment en décembre 1970. Son transport en une seule pièce à travers toute l'Alsace a nécessité une logistique conséquente.
© Charles Munch - CNRS
1971
14 avril 1971
Création de l’IN2P3
+
La création de l'IN2P3 fédère à nouveau les 9 laboratoires de Cronenbourg en un laboratoire propre de l'IN2P3, qui reprend le nom CRN.
1975
Le Q3D
+
Le spectromètre magnétique de très haute précision Q3D conçu et réalisé par le CRN ouvre la voie à des mesures inédites en physique nucléaire.
Légende de l'illustration : Spectromètre magnétique de très haute précision Q3D conçu et réalisé par le CRN
© Charles Munch - CNRS
1976
Dérouleur de bande d’ISOLDE
+
Le CRN apporte des améliorations significatives aux performances du dérouleur de bande de l'expérience ISOLDE au CERN.
Création du Centre de calcul de l’IN2P3 à Lyon
+
Le Centre de calcul de Cronenbourg souhaite maintenir son activité en autonomie. Le travail en réseau n'est pas encore développé. Les chercheurs écrivent leurs programme informatiques de traitement de données en Fortran sur des cartes perforées. L'ordinateur sort ses résultats sous forme de listings sur papier. L'écran n'existe pas encore. L'IN2P3 ne souhaitant pas maintenir le financement de deux centres de calcul, celui de Strasbourg fermera quelques années plus tard.
Légende de l'illustration : Opératrice dans la salle de stockage de données du Centre de Calcul de Strasbourg-Cronenbourg
© Charles Munch - CNRS
1er août 1976
André Gallmann succède à Pierre Chevallier à la direction du CRN
+
1980
Début de l’essor du nucléaire civil
+
Depuis les origines du CRN, les radiochimistes de Strasbourg sont des spécialistes reconnus de l'étude des interactions rayonnement-matière, notamment des mécanismes fondamentaux qui régissent le fonctionnement des scintillateurs. L'engouement pour le nucléaire civil incite les recherches en radiochimie à se tourner vers la chimie fondamentale des actinides.
Légende de l'illustration : Enceinte sécurisées pour la manipulation de produits chimiques radioactifs, utilisées jusqu'à la fin des années 90 au CRN. La chimie des actinides en solution est une des spécialités du CRN.
Fin des chambres à bulles
+
Le début des années 80 marque la fin de l'ère des chambres à bulles et le début de celle des détecteurs électroniques. Les nombreuses « scanneuses » qui dépouillaient les clichés de chambre à bulles sont redéployées dans les équipes du laboratoire. Le CRN s'était jusque là illustré par sa maîtrise des technologies des émulsions et des scintillateurs.
Légende de l'illustration : Lecture de photos de chambre à bulles pour la physiques des particules. Chaque trajectoire est identifiée et référencée à la main.
© CRN
1983
Le projet VIVITRON
+
Début des études techniques pour la conception du VIVITRON, futur accélérateur Van de Graaff tandem horizontal dont les performances annoncées sont époustouflantes. Le projet avait été présenté pour la première fois deux ans plus tôt lors d'une conférence internationale à l'ORNL (Oak Ridge National Laboratory). Le projet VIVITRON s'appuie sur les performances spectaculaires obtenues avec le MP grâce aux transformations opérées par Michel Letournel.
Légende de l'illustration : Vue d'ensemble du Vivitron et de ses lignes de faisceau (photo d’écran). Le Vivitron se place parallèlement à l'Empereur (MP) pour faciliter son raccordement aux lignes de existantes.
© Charles Munch - CNRS
Le Barrel RICH de DELPHI
+
Début de la construction de DELPHI au CERN. DELPHI est la première expérience de physique des hautes énergies dans laquelle le CRN est impliquée à l'échelle de tout un groupe. En termes d'instrumentation, DELPHI marque son époque en introduisant des avancées technologiques majeures, auxquelles le CRN contribue à travers le développement du « Barrel RICH ».
Légende de l'illustration : Prototype du Barrel RICH de DELPHI. La partie visible sur la photo est le système de dégradation du potentiel permettant l'uniformisation du champ dans la région de dérive des électrons produits par effet Cherenkov.
1984
1er janvier 1984
Raymond Seltz succède à André Gallmann à la direction du CRN.
+
Novembre 1984
Le synchrotron part à Grenoble
+
La manifestation à Strasbourg pour dire « Oui au synchrotron » rassemble plus de 5000 personnes mais ne réussit pas à infléchir la décision d'installer ce prestigieux équipement à Grenoble.
Légende de l'illustration : En premier plan, le quartier Cité Nucléaire et le CRN. En arrière-plan, le terrain sur lequel aurait pu être implanté le synchrotron à Strasbourg.
1985
Implication croissante au CERN
+
Les expériences NA10 et NA14 auprès de LEP au CERN dans lesquelles sont impliqués des chercheurs du CRN utilisent principalement des chambres à muons et des scintillateurs. Le savoir-faire du CRN dans les scintillateurs est largement reconnu. Le CRN poursuit également son implication dans ISOLDE et conçoit sa source d'ions robotisée. Les premières réflexions sont déjà en cours en vue de la conception du futur détecteur CMS.
Légende de l'illustration : Version de démonstration d'une chambre TPC (Time propagation chamber) conçue et réalisée au CRN
© Charles Munch - CNRS
L’Empereur double son record de tension
+
Record de tension de 18 MV atteint par le MP grâce aux amélioration imaginées par l'ingénieur Michel Letournel et son équipe. Cette prouesse technique et la décision d'implanter le synchrotron à Grenoble seront à l'origine de l'accord de financement du projet VIVITRON.
Légende de l'illustration : L'ingénieur Michel Letournel à l'intérieur de l'accélérateur de particules MP, également appelé "Empereur". Les modifications qu'il a apportées à cet accélérateur Van de Graaff tandem initialement conçu pour monter à 9 MV a permis de doubler cette tension maximale.
© Charles Munch - CNRS
29 octobre 1985
Plans définitifs des locaux du VIVITRON
+
Les plans définitifs des locaux du VIVITRON sont co-signés par la DDE et l'IN2P3
1986
Déclin du Centre de calcul de Cronenbourg
+
Le premier réseau est mis en place au Centre de calcul de Cronenbourg, avec le système Token Ring de IBM. L'université de Strasbourg s'est orientée vers Ethernet. A cette même époque, l'arrivée des PC et des stations de travail ouvre de nouvelles perspectives et mène au détournement progressif des chercheurs du Centre de calcul. Le CNRS n'accorde plus les moyens nécessaires à la montée en puissance qui permettrait de rester dans la course. C'est le début du déclin du Centre de calcul de Cronenbourg.
Démarrage du CHATEAU DE CRISTAL
+
Démarrage de l'expérience CHATEAU DE CRISTAL, installée auprès de l'accélérateur MP. Le CHATEAU DE CRISTAL est le premier outil de spectrométrie gamma permettant aux expérimentateurs d'explorer avec une telle efficacité la physique des noyaux extrêmement excités. Il est constitué de détecteurs gamma BaF2 de gros volume ayant la même résolution en énergie que les scintillateurs NaI avec une meilleure efficacité et surtout une réponse en temps 5 fois supérieure, permettant la discrimination neutron-gamma. Ces détecteurs, développés au CRN, sont une première mondiale. La collaboration CHATEAU DE CRISTAL fait de Strasbourg un des grands pôles de la physique nucléaire en France.
Légende de l'illustration : Château de cristal, composé de 38 compteurs BaF2 développés à Strasbourg et 12 Ge avec système ant-Compton, équipé du détecteur 4Pi de particules chargées légères conçu par Bordeaux. Les détecteurs BaF2 de gros volume développés à Strasbourg ont une résolution en énergie identique à celle des scintillateurs NaI, avec une meilleure efficacité et une réponse en temps 5 fois plus rapide. Ceci permet la discrimination neutron-gamma lors des réactions nucléaires.
© Charles Munch - CNRS
1987
22 juin 1987
Francis Beck – Médaille d’Argent du CNRS
+
La Médaille d'Argent du CNRS est décernée à Francis Beck pour ses travaux sur l'expérience CHATEAU DE CRISTAL
Légende de l'illustration : Remise de la Médaille d'Argent du CNRS à Francis Beck
© Charles Munch - CNRS
1989
13 novembre 1989
Inauguration du LEP au CERN
+
Mise en service du Barrel RICH et premiers grands développements de détecteurs à pixels
+
Mise en service du détecteur à effet Cherenkov « Barrel RICH » à DELPHI auprès du LEP. Ce détecteur, dont la puissance consiste à pouvoir identifier le particules, représente un véritable bon en avant, tant sur le plan technologique que scientifique. Le CRN a joué un rôle majeur dans sa conception et sa réalisation. C'est ce qui lance la R&D sur les détecteurs à pixels et mène à la création par une équipe issue du CRN du LEPSI, Laboratoire d'Electronique et de Physique des Systèmes Instrumentaux. Le LEPSI sera un pôle majeur de R&D en microélectronique et instrumentation. Le LEPSI travaille notamment à la conception des détecteurs silicium des expériences CMS et ALICE dans lesquelles est impliqué le CRN.
Légende de l'illustration : Module ALICE sur son outillage d’assemblage conçu et mise en oeuvre au CRN
© Charles Munch - CNRS
1990
Une page majeure du laboratoire en physique nucléaire
+
En spectrométrie gamma, la description des noyaux initiée par Florent Haas dans les années 1990 conditionne l'approche future des noyaux légers et ouvre la porte vers l'astrophysique nucléaire. En parallèle, les codes de simulation de modèle en couche (code Antoine et code Nathan) développés par le théoricien Etienne Caurier ouvrent la voie à la simulation de noyaux connus et inconnus. Par leur travail en étroite collaboration et leur vision globale du noyau à différentes échelles, Etienne Caurier et Florent Haas écrivent une page majeure du laboratoire en physique nucléaire.
1991
Début de prise de données de l’expérience FOPI
+
L'expérience FOPI étudie les collisions d'ions lourds au GSI à Darmstadt. Le CRN a conçu et réalisé une parabole de chambres à ionisation se plaçant derrière le détecteur.
Légende de l'illustration : Vue partielle du détecteur FOPI installé au GSI à Darmstadt. Le CRN a conçu et réalisé une parabole de chambres à ionisation se plaçant derrière le détecteur (centre de l'image).
© GSI Darmstadt
Le CHATEAU DE CRISTAL laisse la place à EUROGAM
+
Première collaboration scientifique et technique de cette ampleur en physique nucléaire en France, elle a placé le CRN en position de leader mondial dans la technologie des détecteurs pour la spectrométrie gamma et ancre la reconnaissance de Strasbourg en physique des basses énergies. Dans la continuité du CHATEAU DE CRISTAL, le CRN est partenaire de la Grande Bretagne dans EUROGAM et y développe, grâce notamment à l'ingénieur Charles Ring, une instrumentation de pointe qui est la première à intégrer du calcul très en amont dans la chaine de mesure grâce à des ASICS, également développés à Strasbourg.
Légende de l'illustration : Vue ouverte du spectromètre gamma Eurogam composé de détecteurs Ge
La promesse du VIVITRON
+
Le GANIL devient le nouveau grand pôle de spectroscopie nucléaire en France, mais le VIVITRON promet de donner un nouveau souffle à la physique nucléaire du CRN. Sa construction débute en 1990. C'est un prototype de conception strasbourgeoise d'accélérateur électrostatique Van de Graaff tandem horizontal, avec pour ambition d'atteindre 35 MV.
Légende de l'illustration : Vue intérieure du Vivitron, accélérateur Van de Graaff tandem horizontal de 25 MV. On distingue au centre la colonne contenant le tube accélérateur, entourée des électrodes de répartition du champ électrostatique
© Charles Munch - CNRS
1992
1er janvier 1992
Francis Beck succède à Raymond Seltz à la direction du CRN
+
Restructuration du CRN
+
L’architecte qui a conçu les bâtiments du CRN au milieu des années 50, François Herrenschmidt, s'est appuyé sur un schéma qui juxtapose ce qu'il appelle des cellules de recherche. Chacune est constituée d'un ensemble de fonctions techniques et administratives qui gravitent autour du chercheur et de son lieu d'expérimentation. Quarante ans plus tard, cette organisation n'est plus adaptée aux nouveaux enjeux de la recherche et aux nouveaux défis technologiques. Francis Beck restructure alors le CRN pour y créer des services techniques et administratifs forts. La direction du CRN devient véritablement pilote et décisionnaire. Cette nouvelle organisation permet de déployer en fonction des besoins les efforts techniques sur un projet ou un autre, en physique nucléaire comme en physique des particules, et d'atteindre un niveau de technicité en instrumentation qui devient la marque de fabrique du CRN. Cette organisation en mode projet deviendra par la suite la norme partout dans le monde.
1993
EUROGAM devient EUROBALL
+
L'Allemagne entre dans la collaboration franco-britannique EUROGAM, qui devient alors EUROBALL. Pour ces deux expériences, le CRN développe de nouveaux détecteurs composites révolutionnaires, qui seront toujours à la pointe du marché après plusieurs décennies.
Légende de l'illustration : Spectromètre gamma Euroball version Phase 4 installé auprès du Vivitron. Vue d'ensemble, sphère fermée.
© Charles Munch - CNRS
Fin 1993
Fermeture du Centre de calcul de Cronenbourg
+
Fermeture du Centre de calcul de Cronenbourg. La majorité des personnels rejoint l'université (le CURRI), les autres sont intégrés à différents laboratoires. Les équipements sont revendus dans la mesure du possible. Il restera très peu de traces de l'existence du centre. Anecdote : En 1990 un modem relie le site de Cronenbourg (LEPSI, CRN, Centre de calcul) à Lyon par une liaison à 4800 bauds, soit 0,0048 Mbit/s.
1994
18 février 1994
Création du PHASE
+
Création du laboratoire de « PHysique et Applications des SEmi-conducteurs » (PHASE) par une équipe issue du CRN.
1er faisceau du VIVITRON après 2 ans de mise au point.
+
23 septembre 1994
Inauguration du Vivitron
1995
La physique des particules est en plein essor
+
En physique des particules, les années 90 marquent le début de l'ère des chambres à dérive, chambres à ionisation, puis chambres à fils. La physique des particules est en plein essor et le CRN commence à se forger une place dans ce domaine face aux prestigieux laboratoires parisiens.
Légende de l'illustration : Chambre à fils pour la détection de particules chargées
© Charles Munch - CNRS
Premiers GDR sur le combustible nucléaire
+
En radiochimie, le milieu des années 90 voit naître les premiers GDR sur le combustible nucléaire et son devenir, notamment « Practis » puis « Paris » (physico-chimie des actinides et des radioéléments aux interfaces et en solution). Le CRN étudie alors plus particulièrement l'interface minéral-solution et contribue à renforcer les modèles pour le stockage de matière nucléaire en site géologique. Strasbourg se distingue par l'étude fondamentale à l'échelle moléculaire du comportement de la matière nucléaire en présence d'acides naturels.
Légende de l'illustration : Laboratoire de radiochimie du CRN. Tant en termes de thématiques que de locaux, c'est l'héritage du laboratoire de chimie nucléaire de Marguerite Perey.
© Charles Munch - CNRS
Le CRN rejoint de nouvelles collaborations
+
Le CRN rejoint la collaboration ALICE au CERN, première expérience à utiliser des gros détecteurs silicium, et s'engage dans la technologie des SSD (silicon strip detector). Le savoir-faire acquis, notamment en microbonding, sera d'abord mis à profit dans STAR, puis dans ALICE.
Le CRN rejoint également la collaboration CMS avec l'équipe de Jean-Marie Brom, et s'implique dans la conception du MSGC (microstrip gas chamber) et de la R&D du trajectographe. La technologie des chambres à ionisation est abandonnée car trop dangereuse. La révolution des détecteurs silicium est en marche. L'électronique offre plus de rapidité d'acquisition et de traitement, mais la précision des mesures des trajectoires qu'offraient les chambres à bulles n'est pas encore atteinte. Le CRN s'ouvre également à la physique du neutrino en entrant dans la collaboration NEMO.
Légende de l'illustration : Manipulation du détecteur MSGC (micro-strip gas chamber) conçu à Strasbourg pour l'expérience CMS auprès du LHC
© Charles Munch - CNRS
1996
Février 1996
L’IN2P3 met le CRN en restructuration
+
Le comité scientifique de l'IN2P3 estime les résultats du CRN insuffisants et met le laboratoire en restructuration. Francis Beck quitte la direction et laisse sa place à Bernard Haas.
1er mars 1996
Bernard Haas succède à Francis Beck à la direction du CRN
+
1997
1er janvier 1997
Dissolution du CRN et création de l’IReS
+
La restructuration souhaitée par l'IN2P3 amène à la dissolution du CRN et la création de l'Institut de recherches subatomiques, IReS. L'euphorie autour du nucléaire est passée, le mot a pris une connotation négative et ne correspond plus aux orientations scientifiques du laboratoire. Avec un programme scientifique redéfini et des effectifs plus réduits, l'IReS s'inscrit dans une dynamique nouvelle.
Légende de l'illustration : logo de l’Institut de recherches subatomiques, IReS
L’IReS rejoint la collaboration ANTARES
+
ANTARES est un télescope sous-marin construit pour étudier les neutrinos de haute énergie d'origine cosmique. Il est constitué d'une matrice en trois dimensions de photodétecteurs déposée au fond de la Méditerranée. Elle permet de reconstiter les trajectoires des neutrinos grâce aux photons emis par effet Tcherenkov lorsqu'ils traversent l'eau de mer. L'IReS aura pour mission de concevoir puis de participer à la production et au test d'une carte électronique permettant de déterminer le temps de détection d'un photon émis après l’interaction d’un neutrino de haute énergie, dont l’étude est l’objet du télescope
Légende de l'illustration : Carte électronique du télescope ANTARES permettant de déterminer le temps de détection d'un photon émis après l'interaction d'un neutrino de haute énergie, dont l'étude est l'objet du télescope.
© Charles Munch - CNRS
23 décembre 1997
Cessation définitive d’activité du Réacteur universitaire de Strasbourg
+
Il avait été mis en service en 1966 et avait principalement servi à des recherches appliquées en neutronique. Le démantèlement sera effectué de 2006 à 2008. Le bâtiment sera officiellement déclassé en 2012.
2000
Nouveau dérouleur de bande pour ISOLDE
+
L'IReS relève le un défi technologie de concevoir et réaliser le nouveau dérouleur de bande de l'expérience ISOLDE au CERN, capable de déplacer une bande de Mylar sur 40 cm en 10 ms puis de s'arrêter avec précision et reproductibilité.
Christian Kuhn – Médaille de Bronze du CNRS
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La Médaille de Bronze du CNRS est décernée à Christian Kuhn pour ses travaux sur les transitions de phase dans les noyaux atomiques
Légende de l'illustration : Remise de la Médaille de Bronze du CNRS à Christian Kuhn
© Charles Munch - CNRS
Ouverture à la mesure de radioactivité environnementale
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Création à l'IReS d'un groupe dédié à la mesure de radioactivité environnementale, le RaMsEs (Radioprotection et mesures environnementales). L'implication des radiochimistes permet de repousser les limites de détection dans des matrices complexes. Ce savoir-faire permet au laboratoire de s'impliquer par la suite dans plusieurs Zones ateliers et Observatoire Homme-milieu.
La simulation informatique révolutionne la physique nucléaire
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L'arrivée sur le marché des codes de simulation comme GEANT, MCNP ou TALYS combinés à la croissance fulgurante des moyens informatiques révolutionne la physique nucléaire en permettant de simuler des phénomènes rares ou complexes que les développements instrumentaux de l'IReS permettront de mesurer expérimentalement.
Conception du tracker de OPERA
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Entrée de l'IReS dans la collaboration OPERA. Le tracker est conçu et réalisé à Strasbourg sur la base de scintillateurs plastique. Il prendra des données jusqu'à la fin de l'expérience en 2012.
Légende de l'illustration : Vue d'un "bouchon" au cours du montage à Strasbourg d'un module du Target Tracker de l'expérience OPERA. On distingue les barreaux scintillants et les fibres optiques de collection du signal.
© IReS
1er janvier 2000
Daniel Huss succède à Bernard Haas à la direction de l’IReS
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De toute l'histoire du laboratoire, Daniel Huss est le premier directeur à ne pas être physicien nucléaire. Il sera l'architecte du rapprochement avec deux autres laboratoires pour créer un institut pluridisciplinaire, l'IPHC.
Mars 2000
Le Cockroft-Walton devient un monument historique
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Inauguration par Georges Frick de l'accélérateur Cockroft-Walton à l'origine de la création du CRN. Il a été partiellement reconstruit sur la pelouse du campus en qualité de monument historique pour le rôle qu'il a joué dans l'implantation de la physique nucléaire à Strasbourg.
Légende de l'illustration : Photo de fin de chantier de l'équipe de techniciens et ingénieurs qui a remonté l'accélérateur Cockroft-Walton. Il a été installé en 2000 sur la pelouse à titre de mémoire, pour le rôle majeur qu'il a joué dans l'essor de la physique nucléaire à Strasbourg. De gauche à droite : Roger MEISS, Robert BECK, Jean-Paul RESCH, Charles BRANDT, Pierre JEAN, Charles KEMPFER et Robert NEULIST.
© Charles Munch - CNRS
2001
Novembre 2001
Début du chantier de démantèlement de l’accélérateur MP
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Légende de l'illustration : Accélérateur de particules Van de Graaff tandem nommé "Empereur" ou "MP" installé en 1970 au CRN. Cet outil sera longtemps le fleuron de la physique nucléaire à Strasbourg
2003
8 décembre 2003
Fin d’exploitation du VIVITRON
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Le VIVITRON était le dernier accélérateur de particules à l'IReS mais aussi le plus performant. Cette machine est l'aboutissement de plusieurs décennies de travail dans le domaine des accélérateurs électrostatiques, l'apogée d'un savoir-faire. La période de mise au point du VIVITRON, nécessaire à tout prototype, et sa promesse intenable ont créé un contexte défavorable à de nouveaux investissements, ce qui a probablement joué un rôle dans sa perte de compétitivité face à d'autres installations. La fin de l'exploitation du VIVITRON tourne la page de la longue histoire des accélérateurs de particules au CRN puis à l'IReS et marque le début d'une nouvelle ère.
2004
Nouvelles données sur la plasma de quarks et de gluons
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L'IReS sort de la collaboration STAR pour se concentrer sur ALICE. Entre temps les prises de données dans STAR on pu montrer que les propriétés du plasma de quarks et de gluons seraient plus proches de celles d'un fluide que de celles d'un gaz.
2005
Fermeture du LEPSI
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Fermeture du Laboratoire d'Electronique et de Physique des Systèmes Instrumentaux qui avait été créé en 1989 par une équipe issue du CRN. Une partie des personnels du LEPSI rejoint l'IReS, ce qui donne au laboratoire un potentiel créatif inédit en microélectronique.
2006
Création de L’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC)
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Bernard Larrouturou, directeur général du CNRS, incite à la création de gros laboratoires pour mutualiser les moyens. Profitant de cette dynamique nationale et d'affinités scientifiques et personnelles, le « Laboratoire des sciences analytiques et interactions ioniques moléculaires et biomoléculaires » dirigé par Alain Van Dorsselaer, le « Centre d'écologie et de physiologie énergétiques » dirigé par Yvon Le Maho, et l'« Institut de recherches subatomiques » dirigé par Daniel Huss, décident de fonder un laboratoire commun. L'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien est créé le 1er janvier 2006. Il sera le quatrième laboratoire commun (LC4) et sera aussi le seul à subsister dans la durée.
Légende de l'illustration : logo de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, IPHC
Octobre 2006
Début du chantier de démantèlement de l’accélérateur Vivitron
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Avec l’enlèvement de sa cuve de 1300 m3 pesant près de 250 T, le Vivitron laissera place à un nouvel espace vierge destiné au projet du cyclotron Cyrcé.
Légende de l'illustration : Découpe de la cuve de l'accélérateur Vivitron par oxycoupage vue depuis l'intérieur de la cuve
© Nicolas Busser - CNRS
2007
Entrée de l’IPHC dans la collaboration DOUBLE CHOOZ
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Avec pour mission la conception du système de calibration du véto cosmique.
2008
L’IPHC investit des moyens conséquents dans la grille de calcul du LHC
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Cette montée en puissance considérable permet à l'IPHC de rejoindre mi-2008 le cœur de l’activité de la grille LCG en passant au niveau Tier-2. Le laboratoire met alors à la disposition de la grille de calcul du LHC 640 cœurs Xeon 5420 et 240 To de stockage disque.
Légende de l'illustration : Salle de serveurs de calcul et de stockage de données de l'IPHC pour la grille de calcul du LHC
© Nicolas Busser - CNRS
Le télescope ANTARES est complet
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Le télescope ANTARES est composé de 12 lignes de détection et 900 modules optiques, chacun équipé de cartes électroniques frontales conçues à l'IReS/IPHC.
Légende de l'illustration : Lignes de détection ANTARES du télescope sous-marin à neutrinos, prêtes à être immergées par 2500 mètres de profondeur en Méditerranée
© ANTARES Collaboration, CEA Lorette Fabre
2009
Démarrage du collisionneur LHC au CERN
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2010
Inauguration du multidétecteur AGATA
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AGATA est dédié à l'étude de la superdéformation des noyaux légers. Fruit de 7 années de R&D sur les multidétecteurs 4 Pi basés sur le tracking gamma, AGATA bénéficie de la technicité de pointe de l'IPHC.
30 mars 2010
Premières collisions à 7 TeV dans le LHC
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Le LHC vient de redémarrer après une période de maintenance.
Début de la prise de données de l’expérience CMS au CERN
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Légende de l'illustration : Galette de silicium ("Wafer") sur lequel sont gravées des puces MIMOSA conçues par les équipes strasbourgeoises pour l'expérience CMS au LHC
© Nicolas Busser - CNRS
31 mai 2010
OPERA met en évidence l’oscillation du neutrino
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L'expérience OPERA, dont l'IReS a construit le trajectographe, annonce avoir détecté son premier muon Tau, signature de l'existence de l'oscillation des neutrinos.
2011
1er janvier 2011
Christelle Roy succède à Daniel Huss à la direction de l’IPHC
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Par sa vision horizontale du laboratoire, Christelle Roy permet aux agents de s'approprier véritablement l'IPHC. Elle saura faire émerger une cohérence dans la pluridisciplinarité.
2013
Entrée de l’IPHC dans la collaboration JUNO en Chine
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Le tracker construit pour OPERA par l'IReS y sera installé.
18 mars 2013
Inauguration du cyclotron CYRCÉ
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Grâce à ce nouvel équipement dédié à l'enseignement et la recherche, l'IPHC confirme son ouverture vers le monde médical avec l'imagerie biologique et la hadronthérapie. Le faisceau de protons de CYRCÉ servira également par la suite pour le test de détecteurs développés pour la physique des particules.
Légende de l'illustration : Cyclotron Cyrcé avec sa cible pour la production de radio-isotopes pour l'imagerie et sa ligne de faisceau alimentant les aires d'expérience de la plateforme PRECY pour la physique et la radiobiologie
© Nicolas Busser - CNRS
2015
Eddy Dangelser – Médaille de cristal du CNRS
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La Médaille de cristal du CNRS est décernée à Eddy Dangelser, ingénieur en fabrication mécanique, pour son apport à Strasbourg et à l'IN2P3 en CAO et en fabrication sur machines à commande numérique dans des domaines de précision extrême.
Légende de l'illustration : Remise de la Médaille de Cristal du CNRS à Eddy Dangelser
© Nicolas Busser - CNRS
2016
Naissance du projet ESSNuSB
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Obtention d'un financement COST pour la mise en réseau de 13 pays sur la thématique neutrino. C'est ce qui permettra la naissance du projet ESSNuSB.
Démarrage de l’expérience STELLA
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Le détecteur est entièrement conçu et réalisé par l'IPHC. STELLA permet de reproduire et d'étudier en laboratoire des réactions nucléaires qui se produisent au cœur des étoiles massives, pour décrypter notamment les mécanismes de nucléosynthèse stellaires.
Légende de l'illustration : Chambre de réaction STELLA (Stellar Laboratory) entourée de détecteurs gamma LaBr3, installée auprès de l’accélérateur Andromède à Orsay.
© Collaboration Stella
2017
L’IN2P3 et l’IPHC rejoignent la collaboration internationale Belle II
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Suite à une première contribution de l’IPHC à la mise en route de l’expérience Belle II au Japon, l’IN2P3 rejoint officiellement la collaboration, avec pour but de découvrir la physique au-delà du modèle standard via des mesures ultra-précises dans le secteur des quarks b et c et des leptons tau.
1er septembre 2017
Rémi Barillon succède à Christelle Roy à la direction de l’IPHC
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Octobre 2017
L’IN2P3 et l’IPHC rejoignent la collaboration internationale Belle II
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Suite à une première contribution de l’IPHC à la mise en route de l’expérience Belle II au Japon, l’IN2P3 rejoint officiellement la collaboration, avec pour but de découvrir la physique au-delà du modèle standard via des mesures ultra-précises dans le secteur des quarks b et c et des leptons tau.
2018
Juillet 2018
L’IPHC produit son premier Digital Optical Module pour KM3NeT
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L'IPHC est aux côtés de Subatech l'un des deux laboratoires français chargés de la production des "Digital Optical Module" pour la collaboration KM3NeT que l'IPHC a rejoint dès ses débuts en 2004. Le DOM est le coeur des deux télescopes ORCA et ARCA construits par KM3NeT pour l'étude des neutrinos de haute énergie.
Légende de l'illustration : Le 1er Digital Optical Module alsacien de KM3NeT et l'équipe de montage strasbourgeoise. De gauche à droite : T. Pradier, C. Weber (Intégration), R. Gracia-Ruiz (post-doc), H. Carduner (Subatech, venu prêter main forte), S. Suzanne-Ochsenbein (Assurance qualité), S. Kihel (Supervision/Intégration), M. Richer (Informatique)
© KM3NeT Strasbourg
Christine Hu-Guo – Médaille de cristal du CNRS
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La Médaille de cristal du CNRS est décernée à Christine Hu-Guo, ingénieure en microélectronique, pour ses travaux sur les capteurs à pixels monolithiques CMOS destinés à la mesure des trajectoires de particules.
Légende de l'illustration : Christine Hu Guo est ingénieure de recherche en microélectronique à l'IPHC, spécialisée dans le domaine des capteurs monolithiques à pixels qui équipent les expériences de physique subatomique
© Nicolas Busser - CNRS
2019
L’IPHC rejoint la collaboration Virgo
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La collaboration Virgo opère un interféromètre géant dédié à la détection des ondes gravitationnelles. Virgo a participé à la 1ère observation de la coalescence de 2 étoiles à neutrons le 17/08/2017.
Légende de l'illustration : Vue aérienne des deux bras du détecteur Virgo près de Pise en Italie
© N. Baldocchi - Virgo Collaboration
Aline Nonat – Médaille de bronze du CNRS
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La Médaille de bronze du CNRS est décernée à Aline Nonat, ingénieure chimiste, pour ses travaux sur les marqueurs luminescents et les agents de contraste pour l'imagerie.
Légende de l'illustration : Remise de la Médaille de Bronze du CNRS à Aline Nonat
© Nicolas Busser - CNRS
2020
Mise en service de PRECY
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Cette plateforme de recherche auprès de CYRCÉ comprend un volet de recherche en hadronthérapie, un volet en imagerie biologique, et des lignes de faisceau dédiées au test de détecteurs pour la physique des particules.
Légende de l'illustration : Au premier plan, ligne de radiobiologie de PRECy destinée aux études fondamentales en protonthérapie. En second plan on devine la ligne de faisceau destinée aux tests de détecteurs pour la physique.
© Nicolas Busser - CNRS
Boris Hippolyte – Médaille d’Argent du CNRS
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La Médaille d'Argent du CNRS est décernée à Boris Hippolyte pour ses travaux sur l'étude du plasma de quarks et de gluons au sein de la collaboration ALICE au CERN.
Légende de l'illustration : Remise de la Médaille de bronze du CNRS à Boris Hippolyte par Laurent Vacavant, Directeur adjoint scientifique de l'IN2P3. Les recherches de Boris Hippolyte portent sur l'étude du plasma de quarks et de gluons, état de l’Univers primordial qui aurait prévalu quelques microsecondes après le Big Bang.
© Nicolas Busser - CNRS
2021
Redémarrage prévu du LHC et d’ALICE
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L'ambition de l'upgrade de ALICE est de déterminer la limite en-dessous de laquelle la plasma de quarks et de gluons ne peut plus apparaître.
Développements pour le LHC à haute luminosité
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En vue du LHC à haute luminosité, l'IPHC étudie des détecteurs micropistes multicouches qui réaliseront une première estimation de trajectoire des particules pour optimiser le déclenchement du détecteur. A l'horizon 2040, le LHC à haute luminosité servira d'injecteur pour le FCC, qui posera de nouveaux défis technologiques et ouvrira la porte à des domaines d'exploration encore inconnus.
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