La décennie 2010-2020 voit fleurir des plateformes expérimentales hautement spécialisées et utilisées pour des applications pluridisciplinaires. En 2011 à Orsay, sur JANNuS, l’accélérateur ARAMIS est couplé à un implanteur basse énergie et au MET. Les premières études dynamiques du comportement de matériaux pour le stockage déchets nucléaires y sont menées. A Bordeaux, en 2012, mise en service sur AIFIRA de la « microsonde » nucléaire dédiée à l’irradiation de cellules biologiques en dose contrôlée (« une particule – une cellule »). Elle sera dupliquée et vendue à l’IRSN. A Lyon, la plateforme RADIOGRAAFF est mise en service en 2014 pour les irradiations cellulaires par faisceaux de protons de 3 MeV, elle est elle aussi équipée d’un laboratoire de radiobiologie.
A Strabourg, la plateforme d’imagerie multimodale microCT/microTEMP/microTEP du petit animal AMISSA (A Multimodality Imaging System for Small Animal) est développée, en parallèle de la version multimodale TEP/CT de ClearPET à Marseille, pour étudier le métabolisme ou la pharmacologie chez le petit animal. ANDROMEDE est mise en service à Orsay en 2016, principlement dédiée à l’analyse par spectrométrie de masse de nano-domaines et nano-objets présents sur une surface.
Toujours à Orsay, à l’IMNC, la plateforme d’imagerie multiphotonique du petit animal PIMPA (Plateforme d’Imagerie Multiphotonique du Petit Animal) voit le jour, c’est un outil de pointe destiné à l’imagerie optique non linéaire chez le petit animal. GENESIS (Generator of Neutrons for Science and IrradiationS) voit le jour en 2017 à Grenoble pour l’irradiation avec des neutrons rapides. A Strasbourg, PRECy (Plateforme de Radiobiologie Expérimentale auprès de Cyrcé) est inaugurée sur CYRCé en 2020, elle sera principalement dédiée à l’étude de l’efficacité radiobiologique des irradiations par protons.