Au CERN, un spectromètre de masse directement en ligne avec le PS du CERN permet les mesures de masse d’isotopes radioactifs de sodium. Ces noyaux très exotiques, avec un nombre de neutrons attendu comme magique, n’obeissent pas aux attentes du modèle en couche. Ce modèle, dérivé dans les années 50 à partir de l’observation de l’abondance des éléments naturels et de certaines de leurs propriétés, ne pourra probablement pas s’étendre aux noyaux produits dans les laboratoires ou dans les étoiles. Ces résultats seront confortés rapidement par des mesures de décroissance beta, et seront le début d’une longue quête sur les propriétés de l’interaction nucléaire, dont les théoriciens d’Orsay deviendront les maîtres !