Alors que les équipes de l’institut avaient pris l’habitude d’apporter leur support au développement des machines françaises de hadronthérapie (contribution à la mise en œuvre du cyclotron Medicyc à Nice et du CPO à Orsay dès 1991, puis au projet ETOILE et à la conception d’ARCHADE à Caen), les années 2000 voyaient l’émergence d’une autre activité de R&D ‘sociétale’ autour des ADS (Accelerator-Driven Systems), envisagés pour le retraitement de certains déchets nucléaires par transmutation. Après des premières expériences menées au CERN puis auprès du réacteur Masurca au CEA de Cadarache en 1999, les équipes de l’IN2P3 entamaient une collaboration fructueuse avec le Centre d’étude de l’Energie Nucléaire (SCK•CEN) de Belgique.
En 2011 est ainsi mise en fonctionnement à Mol la première maquette d’ADS au monde, GUINEVERE, basée sur un réacteur nucléaire sous-critique rapide caloporté au plomb et piloté par un accélérateur de deutons, GENEPI-3C, construit par l’IN2P3 sous la coordination du LPSC. Cette même année, les équipes de l’IPN lancent le projet Européen MAX, dédié à la conception de l’accélérateur de protons de 2.4 MW du projet MYRRHA (Multipurpose Hybrid Research Reactor for High-tech Application), projet visant à construire, toujours à Mol, le premier démonstrateur mondial d’ADS à puissance significative. La construction de la première phase de MYRRHA sera lancée sur cette base en Septembre 2018 par le SCK•CEN, avec une contribution significative des équipes de l’IN2P3.