Le début du XXIème siècle voyait les équipes françaises – en particulier le LAL et le LAPP côté IN2P3 et l’IRFU côté CEA – poursuivre activement leur implication dans la R&D pour les futurs collisionneurs, avec des contributions notables aux collaborations CTF3 (CLIC Test Facility ) au CERN et ATF2 (Accelerator Test Facility) à KEK au Japon. Sur la base de cet effort international, les deux projets de collisionneurs linéaires publient coup sur coup leurs rapports d’avant-projet : le Conceptual Design Report de CLIC est dévoilé en 2012 après presque 25 ans d’études, tandis que l’ILC publie son Technical Design Report en 2013.
En parallèle, l’IN2P3 fournissait une nouvelle contribution exceptionnelle au CERN en participant dès 2008 à la construction du LINAC4, le nouvel injecteur du LHC (qui sera inauguré en 2017), tandis que le CEA mettait également son expertise sur les aimants supraconducteurs fort champ au service du CERN pour préparer la construction du LHC Haute Luminosité (HL-LHC), officiellement lancé en 2016. Enfin, les équipes de l’institut participaient aussi à la préparation du projet italien SuperB, qui sera arrêté en 2012, ainsi qu’à l’upgrade du collisionneur e+/e- japonais KEKB (projet SuperKEKB), qui fera circuler circuler ses premiers faisceaux en 2016 avant de battre en Juin 2020 le record de luminosité (2.14E34 cm-2s-1) détenu jusqu’ici par le LHC.