Si les tout premiers accélérateurs installés dans les laboratoires étaient souvent achetés clef en main chez des industriels, la situation avait totalement changé dès les années 60. Des physiciens, ingénieurs et techniciens s’étant spécialisés dans le domaine, ils avaient ensuite entièrement conçu et mis au point eux-mêmes les machines très complexes de nouvelle génération, comme ALICE puis SARA, le GANIL, SATURNE ou Super-ACO en France. La physique des accélérateurs devenait peu à peu une véritable discipline, avec un essor des programmes de R&D associés dans les laboratoires de l’institut au cours des années 80 et 90.
On assistait également à cette époque à la structuration des équipes accélérateurs françaises, avec par exemple la création du SERA (Service d’Etudes et de Réalisation d’Accélérateurs) au LAL dès 1984, sous l’impulsion de Joël Le Duff, puis en 1997 du service Sources d’Ions à l’ISN, à l’initiative de Claude Detraz et Pascal Sortais, et de la Division Accélérateurs à l’IPN en 2000 par Alex Mueller.
En parallèle, la Division Accélérateurs de la SFP est créée en 1995, avec pour objectif de rassembler les acteurs nationaux (académiques et industriels) du domaine. Depuis 1998, elle décerne tous les 2 ans, lors des Journées Accélérateurs de Roscoff, le prix Jean-Louis Laclare qui récompense un(e) physicien(ne) de la communauté française pour ses travaux remarquables en physique et technologie des accélérateurs.