Place aux cavités supra !

Après des tentatives balbutiantes dans les années 70 à Stanford et Karlsruhe, la recherche sur les cavités accélératrices supraconductrices prenait son essor dans les années 80, profitant notamment des travaux menés au KEK, à Wuppertal, à DESY, à Argonne ou encore au CERN (en vue de l’amélioration du LEP) et à Cornell (pour la construction de CEBAF, futur Jefferson Lab). En France, le Groupe d’Études des Cavités Supraconductrices (GECS) était créé en 1986 par Roland Bergère (CEA Saclay) pour explorer cette nouvelle technologie prometteuse, qui permettait d’envisager l’accélération de faisceaux de très forts cycles utiles avec un rendement énergétique exceptionnel, tout en assurant de très hauts gradients accélérateurs.

L’IPN Orsay, sous l’impulsion de Tomas Junquera, s’associa immédiatement à ce projet. Après d’excellents premiers résultats, et fort de la récente mise en service à Saclay d’un linac supra à ions lourds pour booster l’énergie du Tandem 9 MV du CEA, le GECS décida de construire, sur initiative de Bernard Aune en 1989, un prototype d’accélérateur supraconducteur d’électrons (MACSE) dans le tunnel de l’ALS à l’Orme des Merisiers. En décembre 1990, MACSE produit son premier faisceau continu d’électrons et début 1992, les cavités démontrent un champ accélérateur moyen supérieur à 12 MV/m. Cette même année, à CEBAF, référence en la matière, les cavités commencent à fonctionner avec un champ moyen de… seulement 5 MV/m!

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