En 1984 le laboratoire aborde un nouveau champ de recherche avec son équipe Énergies Intermédiaires qui intègre la collaboration NA38 auprès du SPS au CERN. Le projet consiste à effectuer des collisions de proton, oxygène ou soufre sur cible fixe afin d’observer et caractériser le plasma de quarks et de gluons, un état inédit de la matière qui prévaut dans les tous premiers instants de l’Univers. L’équipe aura notamment un rôle critique en prenant en charge la conception et la réalisation de la cible active fragmentée. Ensuite, à partir de 1994, elle effectuera les modifications et améliorations nécessaires à l’expérience NA50 - qui prolonge NA38 - notamment pour assurer la tenue aux radiations. Six ans plus tard, en 2000, NA50 annoncera l’observation d’un décrochement brusque de la production de particules J/ψ , qui signe un état de la matière compatible avec le plasma de quarks et de gluons.